Pourquoi préférez-vous le fantastique à d’autres genres littéraires ?
Pierre Bottero : Tout d’abord une correction peut-être nécessaire : on parle de « fantastique » au sens large mais ce que j’écris entre plutôt dans la famille de la « Fantasy ».
Cette « Fantasy » s’ouvre sur des histoires simples et faciles en apparence mais qui autorisent tous les types de réflexion. Ces histoires sont de nouveaux contes modernes.
Genre au départ anglo-saxon, la « Fantasy » obéit à des codes et des règles bien précis : il n’y a pas de technologie moderne contrairement à la science fiction par exemple. L’univers est de type moyenâgeux. Place en revanche aux pouvoirs d’êtres qui n’existent pas dans la réalité. La « Fantasy » c’est aussi une réflexion sur le progrès, les armes et l’acceptation de la Différence. Accepter la différence sans violence, dire que le monde est fragile et qu’il ne faut pas le polluer… Un vaste programme où le maître mot est liberté.
Pourquoi le fantastique et pas le policier par exemple ?
PB : Car le policier demande une écriture particulière, presque à l’envers. Cette construction ne m’intéresse pas pour le moment, je préfère l’imaginaire et l’émotion.
Il y a beaucoup d’humour dans vos romans comment le trouvez-vous? demande une élève
Pierre sourit et l’élève également, il désigne son sourire.
PB : Tu vois, là est l’endroit du sourire et juste à côté il y a mon humour. L’imagination est dans la pièce voisine !
Pourquoi vos romans ne sont-ils pas illustrés ?
PB : L’éditeur équilibre les prix au plus juste, le papier et l’encre coûtent cher. Les illustrations coûtent elles aussi très cher, surtout celles en couleur. De plus, je pense qu’elles ne sont pas indispensables pour le lecteur, il n’en a pas besoin pour imaginer les lieux et les personnages, elles peuvent, en outre, entrer en conflit avec l’imaginaire de l’auteur également.
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