Pierre Bottero : "Je recherche les meilleurs accords avec les syllabes. Il faut que les noms soient bien en rapport avec les lieux, les personnages (leur caractère) et l’histoire.
- Tiens par exemple, faisons un jeu :
- Je te dis « Luminelle » et je te dis « Carblax »:
- Vois-tu un personnage féminin ou masculin ?
- Vois-tu son âge ? Vois-tu sa taille, la couleur de ses cheveux et de ses yeux ?
- Vois-tu son caractère ?
Ici dans cette invention se fait le jeu des références et des échos intérieurs, je joue avec tout cela !"
"Je fais des liens avec la réalité quand je crée des monstres. J’ouvre ma fenêtre, j’attends qu’un monstre passe. Mais souvent, il n’y a pas de monstres !!! Fabriquer des monstres c’est un peu comme une recette, il faut bien doser :
- Tu cherches dans la famille des monstres ceux qui existent déjà : c’est le patrimoine collectif.
- Tu sélectionnes une créature qui existe, exemple un papillon.
- Tu le grandis plusieurs fois…tu verras la vision est terrifiante.
- Ces créatures on les appelle des chimères, ce sont des êtres hybrides."
Pierre Bottero : "Je ne me suis pas servi des gens que je connais. J’avais envie de créer, d’inventer, jouer avec la sonorité des syllabes. Ewilan est un prénom que j’ai inventé, qui n’existait pas avant « la Quête » et j’en suis très fier. Le prénom de Camille vient en revanche de ma fille, mais il n’y a aucun rapport entre le personnage d’Ewilan et elle. Les prénoms et les noms dans un récit sont comme des ascenseurs ou des trains qui nous font voyager !"
1 commentaire:
Sympa, l'interview ! Je tiens à signaler qu' "ewilän" signifie "saison sèche en touareg.
Source : La tente dans la solitude. Dominique Casajus.
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